Les jouets stressants : les bannir ou non?

Les jouets stressants : les bannir ou non?

Votre enfant a-t-il du mal à rester assis aux repas ou à l’école?
Est-il capable de se concentrer sur une tâche?
Comment se passe la routine du coucher : calme ou agitée?

Enfin, saviez-vous que certains jouets peuvent perturber la concentration et la détente de votre enfant?

Les jouets stressants

L’environnement de votre enfant regorge de jouets : dans le salon, la salle familiale, la chambre à coucher… Or, certains jouets font augmenter la production de cortisol et d’adrénaline, deux hormones qui permettent au corps de lutter contre les agressions.

C’était bien pratique durant la préhistoire pour se sauver du danger. Mais aujourd’hui, votre enfant n’a pas besoin de se sauver d’un danger quelconque. L’agent stresseur, l’agression en question, c’est un jouet.

Voici quelques exemples de jouets qui entraînent cette réaction du cerveau :

  • Un toutou lumineux qui peut aussi parler et chanter;
  • Une montre ou un bracelet qui clignotent;
  • Une télévision, un ordinateur, une tablette, un téléphone intelligent et des jeux vidéo.

 

Les effets des jouets stressants

Bref, tout ce qui clignote et fait du bruit constitue un jouet stressant. À petite dose, il n’y a pas de problèmes. C’est la surstimulation qui peut entraîner du stress, de la nervosité, de la fatigue et un sentiment d’insécurité.

Ainsi, chaque fois qu’un jouet s’illumine ou fait du bruit, le cerveau de votre enfant s’oriente vers le bruit pour vérifier s’il est en danger ou non. C’est ce qu’on appelle le réflexe d’orientation.

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Doit-on les bannir?

Non, on cherche plutôt à trouver l’équilibre et à les limiter aux occasions spéciales. Mais surtout… on ne laisse pas jouer les enfants avec ces jeux avant de partir pour l’école ou la garderie ou bien moins d’une heure avant le début de la routine du coucher.

Pour se concentrer ou s’endormir, votre enfant a besoin réduire le plus possible la production d’hormones de stress. Son cerveau doit plutôt secréter de la mélatonine et de l’ocytocine, qui favorisent le bien-être et le calme.

À l’approche des fêtes, je vous invite à être aux aguets : les magasins sont remplis de jouets stressants. Les commerçants savent très bien que la lumière et le bruit attirent les acheteurs. Soyez fort et résistez à la tentation.

Rappelez-vous que vos enfants ont tout en eux pour évoluer : la curiosité, l’émerveillement et la joie. Inutile d’écraser leurs dispositions naturelles avec des jouets dont ils n’ont pas besoin pour s’épanouir.

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Véronique Leblanc a fondé Simplicité familiale pour promouvoir un mode de vie sain. Son approche fait vivre la joie dans nos foyers.  Elle permet à chacun de se libérer des croyances limitantes.
Des jeux pour développer sa concentration

Des jeux pour développer sa concentration

Écouter son enseignant qui explique une nouvelle notion. Lire pendant au moins 15 minutes. Faire ses devoirs et leçons. Voilà autant de situations quotidiennes qui requièrent de la concentration de la part de votre enfant. Pas toujours facile!

Mais saviez-vous que certains jeux peuvent aider votre enfant à développer son attention et sa concentration?

L’attention, comment ça marche?

L’attention, c’est l’action qui permet de libérer son esprit pour se concentrer sur une tâche à la fois. Sans attention, aucune information ne peut être traitée, ce qui signifie qu’on ne peut pas apprendre.

L’attention peut être sollicitée de deux façons : de l’extérieur et de l’intérieur. Ainsi, notre système d’attention est stimulé de l’extérieur lorsqu’un stimulus, comme du bruit, un mouvement ou de la lumière, provoque une réponse. La télévision et les jeux vidéo entrent dans cette catégorie.

Lorsque la stimulation provient de l’intérieur, l’enfant doit faire un effort volontaire pour concentrer son attention sur un élément simple, comme un casse-tête ou un livre.

C’est en réalisant cet effort volontaire que votre enfant entraîne ses capacités d’attention qui lui permettront de s’attarder longtemps sur un élément statique et silencieux… comme son cahier de leçons.

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Quelques suggestions de jeux

Voici plusieurs activités ou jeux qui aideront votre enfant à développer son attention et sa concentration.

Blocs
Tous les jeux d’empilage ou d’emboîtage obligent votre tout-petit à se concentrer sur ses mains. De plus, lorsque vous le laissez jouer seul, dans le silence, vous lui permettez de développer également son imagination. Une pierre, deux coups!

Cherche et trouve
Pour réussir à trouver le Minion qui mange du pop-corn, le miroir de Schtroumpf Coquet, Mme Bonheur ou le marteau de Thor, votre enfant aura besoin de beaucoup d’attention. Les livres Cherche et trouve, on adore!

Les blocs Lego
Le plus célèbre des jeux de construction favorise d’abord la motricité. Utilisés avec un modèle, ils demandent beaucoup de concentration, alors qu’utilisés seuls, ils feront travailler la créativité.

Jeux de discrimination visuelle
Jeu de mémoire, labyrinthe, suite logique, sudoku et casse-tête : tous des jeux qui nécessitent beaucoup d’attention.

Jeux de société
De nombreux jeux de société favorisent l’attention, la patience et la logique. Pensons au jeu de dames, aux échecs et au Scrabble. On a un petit faible pour la collection de jeux Smartgames, particulièrement les jeux Code couleur, Les pingouins patineurs et Lièvres et Renards.

Il est important de varier les jeux et de ce rappeler qu’aucun jouet n’est nécessaire pour jouer.

 

 
Véronique Leblanc a fondé Simplicité familiale pour promouvoir un mode de vie sain. Son approche fait vivre la joie dans nos foyers.  Elle permet à chacun de se libérer des croyances limitantes.
Pourquoi faire patienter les enfants?

Pourquoi faire patienter les enfants?

Voici une situation vécue par l’une de mes clientes et son fils. Appelons-les Jacinthe et Antoine afin de garder leur anonymat.

Antoine est un gentil garçon de 8 ans. Jacinthe, mère monoparentale, travaille six jours sur sept pour subvenir aux besoins de sa famille. Vous imaginez donc qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à accorder aux loisirs. Bien sûr, elle consacrait la septième journée au lavage, au ménage et aux courses.

Un jour, lors d’une séance de coaching familial, je lui ai donné un « devoir » : réaliser une activité avec Antoine avant notre prochaine rencontre, qui avait lieu le mois suivant. Ils ont donc choisi de faire un pique-nique trois semaines plus tard… ce qu’ils se sont empressés d’inscrire sur le calendrier en arrivant à la maison.

La première semaine, ils ont établi le menu et fait la liste de tous les ingrédients dont ils auraient besoin.

La deuxième semaine, ils sont allés à l’épicerie ensemble.

Les jours précédents le pique-nique, ils ont cuisiné les différents mets afin d’être prêts le jour J.

Puis, l’activité a eu lieu, comme prévu.

Savez-vous ce qu’Antoine a dit après l’activité? « Maman, c’était la plus belle journée de toute ma vie. »

 

Le pouvoir de l’anticipation

 

L’histoire de Jacinthe et d’Antoine démontre bien le pouvoir de l’anticipation et de l’attente chez les enfants. En effet, c’est l’anticipation du pique-nique et toute la préparation qui ont rendu ce moment si extraordinaire.

Si Jacinthe avait décidé de faire le pique-nique la journée même, ils auraient, bien entendu, passé un beau moment ensemble. Mais ça n’aurait sûrement pas été la plus belle journée de toute sa vie.

En faisant attendre Antoine, Jacinthe a su recréer la magie de Noël dans une activité familiale.

On le sait, à Noël, les enfants font leur liste de souhaits un mois à l’avance, décorent la maison, anticipent l’ouverture des cadeaux et rêvent à la venue du Père Noël. C’est donc toute la préparation et l’anticipation de l’événement qui font en sorte que les enfants sont si heureux le jour de Noël.

 

 

Faire patienter les enfants, ça s’apprend !

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Lorsque l’on répond sur-le-champ au désir d’un enfant, il n’apprend pas l’importance de l’attente. C’est pourquoi il doit absolument y avoir un délai entre l’expression de son désir (rappelons qu’un désir n’est pas un besoin) et sa satisfaction.

Voici trois exemples concrets qui vous aideront à appliquer ce conseil au quotidien.

Exemple 1


Sophie veut un biscuit sucré avant le souper.

Son papa lui répond : « Non, ma puce. Le biscuit sucré (désir), c’est le dessert. Tu pourras le manger après ton souper. Mais comme tu as très faim (besoin), tu peux manger des crudités ou un morceau de fromage. »

Dans cet exemple, le délai entre l’expression du désir et sa satisfaction est court, soit environ une heure.

Exemple 2


Nous sommes mercredi soir et Logan veut jouer à un jeu vidéo.

Sa maman lui répond : « Mon chéri, comme d’habitude, tu pourras jouer aux jeux vidéo samedi, entre 16 h et 17 h. » Donc, au lieu de répondre sur demande à sa volonté, la maman a fait grandir le désir de son fils pendant quelques jours. D’ailleurs, une règle comme celle-ci peut vous éviter beaucoup de conflits avec votre enfant.

Exemple 3


Alors qu’il est à l’épicerie avec son père, Eliott voit des bonbons et demande s’ils peuvent en acheter.

Son papa lui répond : « Non, on n’achète pas de bonbons lorsqu’on fait l’épicerie. Tu sais bien que les bonbons sont réservés aux fêtes spéciales. »

Cet exemple démontre que le délai d’attente peut parfois être plus long. Ici, quelques semaines ont passé entre l’expression du désir (je veux des bonbons) et sa satisfaction (manger des bonbons à l’anniversaire de son ami).

En conclusion, on peut dire que plus un enfant attend avec impatience son jouet ou son activité, plus grande sera sa joie au moment de sa satisfaction.

 

 
Véronique Leblanc a fondé Simplicité familiale pour promouvoir un mode de vie sain. Son approche fait vivre la joie dans nos foyers.  Elle permet à chacun de se libérer des croyances limitantes qui l’empêchent de grandir.